métamorphoses

du Mardi 16 mai au samedi 17 juin
11h - 19h

GALERIE ÉRIC LICOYS
10 RUE JEAN-JACQUES ROUSSEAU – 75001 PARIS

J’ai eu le privilège, il y a quelques mois, de rencontrer Marie de Valon qui m’a présenté son travail dans son atelier à Visan, dans le Vaucluse. L’écouter me parler de ses toiles, c’est l’écouter dialoguer avec elles, tant ses œuvres sont tissées de sa fibre si sensuelle. Ses veines coulent littéralement dans ses toiles : elle vit véritablement dans les veines de ses œuvres où se projette sa vie intérieure.

Elle est en perpétuelle recherche, et la recherche est la trace même de ce qu’elle cherche : sa peinture étant à la fois cérébrale et sensible. Mais Marie donne tout, sans limite, dans une communion qui est un cœur à cœur, dans un partage généreux et fécond car nourri dans le giron de son être capable de coexister harmonieusement avec le monde entier. Elle est souveraine en ce sens que la force de son art puise dans son désir d’union qui s’abreuve dans celui de la réconciliation par le miracle de la présence. Spirituel est le mot qui me semble le plus approprié pour parler de son œuvre. Mais chez elle, le spirituel est en continuité avec le sensuel et ses touches de couleurs sont autant de pigments jubilatoires qui embrassent la toile et ceux qui embrassent du regard ses œuvres. Sa palette est faite de gemmes broyées, de métaux en fusion, de cendres sous lesquelles couve le feu. En effet, sa création est toute faite de lumière, d’énergie et de vibrations : elle plonge de plus en plus dans les forces élémentaires de la peinture comme autant d’éclats fulgurants qui brillent littéralement de l’intérieur. En effet, ses toiles qui volent à la recherche de la vérité sont peu à peu débarrassées de tout l’inessentiel et sont de plus en plus allégées au point qu’il n’y a plus que l’essentiel : elles ont découvert qu’elles sont ce dont elles étaient à la recherche et ses tableaux en sont venus à être des manifestations même de vérité car, sa main qui écrit avec des couleurs, dit aux yeux les secrets de l’âme à savoir 

Qu’au milieu des mensonges, il y a la vérité

Qu’au milieu des ténèbres, il y a la lumière

Qu’au milieu de la mort, il y a la vie.

Vision d’un continuum entre le visible et l’invisible, entre le matériel et le spirituel. Son art vivant – en constante métamorphose – est de fait ainsi en constantes posture dialogique et étreinte holistique. 

Sa peinture est là pour assurer sa survie et atteste aussi du fait qu’elle soit en vie, présence humaine, miraculeuse tant son cœur bat, transcendance au cœur de l’immanence. Chez elle tout est grâce !

 

Isabelle de Montgolfier
21 février 2023